Robe plissée, chapeau et boléro : voici les premiers habits de Françoise de Modes et Travaux.

on voit que s'adressant aux petites filles, les patrons cependant sont d'emblée sophistiqués et, même si les petites filles étaient initiées de bonne heure aux travaux d'aiguille, il me semble qu'ils ne sont réalisables que par des ado et préado d 12 à 14 ans. Ceci dit en passant, cette époque ne connaissait pas les ado ni préado, la grande petite fille pouvait s'appeller "fillette" et vers 14-15 ans elle devenait une "jeune fille" , le statut de femme ne s'acquérant, eh oui, qu,avec le mariage, sinon le personnage féminin restait une perpétuelle "demoiselle", une femme pas achevée en quelque sorte !

Pour réaliser ces modèles, je vous recommande, même si vous ne trouvez pas de tissus d'époque, de rester dans les mêmes matières premières que l'on trouvait alors : laine sans polyester, coton, soie, lin. Des fibres artificielles comme la viscose ( dès 1889 ),la rayonne exitaient couramment, tandisque le nylon créé en 1925 aux Etats-Unis faisait une timide apparition : des bas, des textiles pour les blouses de travail et d'école,des sous-vêtements, en tissu ouatiné pour les robes de chambre. Le tergal apparait en France en 1954 mais sa diffusion n'est que progressive : la plupart du temps j'évite ces fibres polyester pour cette période 1950-60.

Bien sur rien de fluo pour les couleurs : des couleurs plutot douces pour les lainages fins, plus saturées ou carrément sombres pour les manteaux (le plus souvent bien sur).

la variété des tissages était grande et à chaque tissu correspondait un (ou plusieurs usage(s) déterminé(s) bien sûr par leur nature mais aussi beaucoup par des conventions sociales bien affirmées : il n'était pas question de faire n'importe quoi dans l'habilement comme ailleurs.

Pour les petites filles du velours l'hiver pour les robes de fêtes, de l'organdi rebrodé l'été ( pour la distribution des prix par exemple ) ou du

coton suisse doux et brillant... Moins abondamment distribués, les vêtements étaient très investis et faisaient beaucoup rêver.

Le vestiaire de françoise 2

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